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Les portraits du Fayoum

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Les « portraits du Fayoum » sont un ensemble de peintures funéraires remontant à l'Égypte romaine datant du Ier au IVe siècle, qui représentent l'ultime évolution des sarcophages et masques funéraires traditionnels de l’Égypte ancienne. Ces portraits sont les plus anciens jamais découverts. Ils étaient peints sur des plaquettes de bois (tilleul, cèdre, cyprès, figuier sycomore, sapin ou pin) ou sur des toiles de lin, en n’utilisant que quatre couleurs : le noir, le rouge et deux ocres.
Réalisés du vivant du modèle, le défunt y est représenté en buste le visage de face. Au décès du sujet, ces portraits étaient glissés dans les bandelettes au niveau du visage de la momie ou, plus rarement, posés à côté.
La première mention de l’existence de ces portraits est retrouvée dans le récit de Pietro Della Valle, voyageur italien du dix-septième siècle (Viaggio in Levante, 1650) qui les décrit comme étant « la plus belle chose du monde ». Il faudra ensuite attendre 1888 qu’un archéologue anglais du nom de W. M. Flinders Petrie, découvre à Arsinoe, ville du Fayoum, son cimetière romain refermant plusieurs exemplaires de ces portraits peints.
Ces portraits constituent des représentations visuelles uniques des populations de cette région et éclairent sur les profondes mutations qui s'opèrent au sein de l'empire romain durant les premiers siècles de notre ère.

Photos : licence Wikimedia Commons

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